Yoom, Paris
Pour nous, les dim sums évoquent le voyage. On imagine les vitres embuées de bouis-bouis où de larges paniers en bambous s’empilent les uns sur les autres. Les passants se pressent à l’intérieur et s’enfilent quelques bouchées aux crevettes en un temps record avant de vaquer à leurs occupations. Pourtant à Paris, Yoom n’a rien d’une cantine. À la carte, une large proposition de bouchées vapeur plus ou moins traditionnelles. Dim sum charolais à la sauce saté, dim sum grillé poulet et citronnelle ou encore bánh cuón aux crevettes et à la sauce épicée au curry. Des dim sums qu’on ne croiserait probablement pas dans une petite échoppe cantonaise puisqu’ils s’inspirent de différentes cuisines asiatiques qui donnent tout le relief à ce menu. On commence par une soupe thaï au curry rouge servie avec deux raviolis aux crevettes. Riche, douce et réconfortante. Dans la chaleur du mois de juin, on fait l’impasse sur la carte de thés et l’on rince le tout avec une bière Iki au thé vert et au yuzu. Les petites bouchées sont servies par deux dans des paniers en bambou. On aime autant les classiques que les bouchées « cuisinées » comme les boulettes « tête de lion » au poulet, curry rouge et coriandre qui baignent dans une sauce au lait de coco. On termine par deux délicieux baozis aux légumes. Les desserts sont souvent le point faible des restaurants asiatiques avec les habituelles boules coco, chez Yoom, nous goûtons au Tang Yuan, des boules de riz gluant fourrées au sésame noir et baignant dans une soupe lait de coco et gingembre. Une tuerie. On poursuit avec les dim sums grillés aux pommes servis avec un petit pot de caramel complètement décadents. Arrivent les dim sums vapeur au citron puis, forcément, les fameux chocolat-praliné.
Un sans faute pour cette adresse qui propose une cuisine toute en relief. Pensez à réserver et surtout, gardez un peu de place pour le dessert. Vous allez vous régaler.