Allongés dans un transat au bord de la piscine mouchetée, nous profitons de l’arrivée de l’été. Nous sommes dans l’une des villas imaginaires de l’illustratrice Ana Popescu et si c’était possible, nous y resterions volontiers pour les vacances.
Ana Popescu est née en Roumanie, a étudié le dessin et l’impression à Vienne mais elle a grandi en France et s’exprime dans un français impeccable. Inspirée par David Hockney, et Alex Katz, elle reconnait avoir été très influencée par la bande-dessinée, qu’elle dévorait pendant l’enfance. Sa série de peintures à l’acrylique, intitulée Homes, représente des villas imaginaires que l’on rêverait de visiter. « Pour ce travail, j’ai puisé mon inspiration dans l’époque moderne du milieu du siècle et plus particulièrement dans les villas de Palm Springs en Californie. » nous a t-elle raconté. Cette destination, Ana l’a choisie parce qu’elle est fascinée par son architecture et son environnement désertique et montagneux. Le projet est né d’expérimentations : peu à peu, le dessin de simples formes géométriques a donné naissance à des bâtiments colorés. « Par les couleurs exagérées, les perspectives déformées et les espaces vides« , l’artiste signale au spectateur que ces habitations sont irréelles. Tout semble être à sa place tout en étant donnant l’impression d’un mirage.
Fantasmées, ces maisons projettent ce dont rêve Ana. Si elle devait choisir l’une d’elle, elle prendrait celle avec la chaise orange au bord de la piscine mouchetée, parce qu’elle aime particulièrement les couleurs de cette création. Dans sa villa idéale, peu importe le mobilier, « il devra y avoir beaucoup de nature et d’arbres ! Et de l’eau ! » On s’y verrait bien, nous aussi …