Un trésor oublié en plein Pigalle
Nous sommes en 1942 dans un Paris austère et anxieux. La France est occupée par les Allemands et une certaine Madame de Florian occupe un bel appartement de 140 m2 près de l’église de la Trinité. Alors âgée de 21 ans, la jeune femme quitte précipitamment son logis pour s’installer dans le Sud de la France. Que fait-elle ? Où vit-elle ? Où travaille t-elle ? Seuls ses proches le savent. Mais dans tous les cas, elle ne remettra pas un pied dans son grand appartement parisien. En 2012, elle meurt, âgée de 91 ans. Et c’est alors que ses héritiers entament une chasse au trésor à travers les biens de leur defunte grand-mère. L’appartement du IXe arrondissement est alors rouvert et, sous une épaisse couche de poussière, un véritable trésor s’y cachait.
Après 70 ans d’abandon, tout était resté intact. Des meubles de collection, des tableaux incroyables, des moulures sublimes, des objets d’une grande valeur… Des lettres d’amour adressées à la grand-mère de Madame de Florian, Marthe, une actrice de la Belle Epoque on été retrouvées. Toutes sont signées du peintre Giovanni Boldini, son amant.
Sans grand étonnement, un chef d’oeuvre du même peintre italien était accroché sur un pan de mur. Sur la toile, Marthe de Florian est représentée légèrement de profil dans une robe du soir rose nacrée. Le tableau a été vendu aux enchères à un amateur pour un peu plus de deux millions d’euros. Quant aux restes des trouvailles, elles seront vendues aux enchères pour certaines, ou départagées entre les différents héritiers.