Si votre algo’ aime autant vous faire souffrir que le mien, vous êtes peut-être tombé sur une des vidéos de Ben Reid, star de TikTok s’évertuant à pourrir la vie de chaque italien qu’il croise sur un air de Che la luna de Louis Prima. On peut le voir verser du ketchup sur sa pizza, des glaçons dans son verre de vin rouge ou même sortir une paire de ciseaux pour couper ses pâtes au resto.
D’autres contenus plus inspirationels mettent en exergue les particularités d’une destination en capturant une scène de vie commune. Une grand-mère étend son linge en Toscane, un homme vend des chapeaux sur une plage de Rio et un parisien fume des clopes en terrasse. Le problème de ces contenus ? Ils sont viraux. J’ai vite compris qu’il valait mieux choper la grippe plutôt que de se retrouver dans une de ces mises en scène mais soyons réaliste, dans un monde où chacun se prend pour Sam Youkilis, ça peut arriver n’importe où.
En mai dernier le Japon prenait des dispositions radicales contre ce «tourisme Instagram» en érigeant une barrière de 2m40 face au Mont Fuji pour que les foules ne s’y regroupent, et interdisait l’accès au district de Gion (le quartier des geishas de Kyoto) empêchant ainsi les touristes de suivre les femmes en vêtements traditionnels. Les vidéos qui circulent sur les réseaux me glacent le sang, toutes s’apparentent ni plus ni moins à du harcèlement à grande échelle. Peut-être est-il temps de réfléchir ensemble à de nouvelles manières de voyager, à nos comportements et à l’impact de ce que nous postons sur les réseaux sociaux. Pour ce faire, nous avons préparé une série d’entretiens et de guides à retrouver dans nos pages mais aussi ici en ligne. Stay tuned !