Quel est ton attachement à la ville ?
C’est une « petite » capitale, grande comme un mouchoir de poche. Un musée en plein air, qui avance et garde les empreintes du temps, des événements. Des quartiers qui se racontent, par le nom des rues, des écoles, des statues ; une ville qui s’apprend, toujours une plaque qui fait le lien, une explication des personnes derrière les noms des rues… Paris est un personnage à part entière. Je n’y suis jamais seule, toujours avec elle. Une ville femme, protégée par des symboles essentiellement féminins, par Sainte Geneviève, par Notre- Dame, par la tour Eiffel, par ses statues de femmes, partout dans la ville, qui encerclent les places, qui les gardent.
Quelle serait ta journée idéale à Paris ?
Une journée où je n’ai rien à faire, où je peux marcher, flâner, me perdre et me retrouver. J’aime parcourir cette ville à pied ou à vélo. Me perdre chez les libraires, dans les cours cachées, dans les jardins de la ville. J’aime la voir, voir les gens qui la traverse, les bords de Seine, les terrasses. Chercher en l’air, les balcons cachés, les toits, les cheminées. Je trouve des solutions, des chansons, en marchant, et c’est la meilleure ville pour le faire.
J’aime partir de chez moi, et couper Paris en deux, suivants les quais, jusqu’a la place de la Concorde. Rive gauche ou rive droite, ça dépend de l’humeur de la ville.
Lou Doillon
Un quartier que tu aimes par dessus tout ?
J’aime le 11e arrondissement, j’y habite depuis une vingtaine d’années près du marché d’Aligre, mon préféré à Paris. J’aime partir de chez moi, et couper Paris en deux, suivants les quais, jusqu’a la place de la Concorde. Rive gauche ou rive droite, ça dépend de l’humeur de la ville. Il y a un dynamisme dans le 11e qui est très singulier. Une mixité autour du plaisir de la vie, de la bouffe, de la musique, de l’artisanat et de la picole!
As-tu quelques adresses à nous recommander ?
Mokonuts, un mini spot pour café et déjeuner japonais/libanais délicieux, Clamato pour ses fruits de mer, Le Siffleur de Ballons pour ses vins natures et ses tapas, Waly-Fay pour ses assiettes sénégalaises, Maison Pos pour ses légumes, le libraire Page 189 et bien d’autres encore…
Un coin de nature à (re) découvrir ?
J’aime les guinguettes du bord de Marne, pour une bière et des frites, au printemps ; la place des Vosges quand il pleut, le Jardin des Plantes en hiver et le Bois de Vincennes en été.
L’endroit idéal pour un déjeuner en plein air ?
La merveille des pique-niques en bord de Seine.
Qu’est-ce-qui t’a le plus manqué pendant le confinement ?
La ville comme je la connais, envahie. Paris m’a manquée, je suis restée chez moi, en fond de cour dans le 11e, je n’arrive toujours pas à m’en défaire. Elle commence à reprendre ses marques, et donc bientôt, je pourrais la laisser pour mieux y revenir. J’ai ressenti la grande différence entre ceux qui sont restés et ceux qui sont partis. On ne vit pas le déconfinement pareil. Je pense que nous sommes encore un peu sous le choc. Il y a eu un moment magique, peut-être en 4/5 semaines de confinement. Ceux qui y étaient avaient l’impression que la ville fusionnait avec la nature. Entendre les clochers, les oiseaux, les mouettes… C’était tout de même assez incroyable et paisible.