Un couteau dans un étui en cuir, une cafetière italienne, un appareil photo, quatre objectifs, une tente et bien sûr une roue, indispensable… Pendant un an, toute la vie de Martijn Doolaard tenait dans les porte-bagages de son vélo. À 33 ans, ce graphiste Néerlandais a quitté son travail, du jour au lendemain, avec une idée en tête : rallier Amsterdam à Singapour en vélo. Une aventure qu’il a raconté en temps réel sur son blog, avant d’en faire un livre intitulé One year on a bike : from Amsterdam to Singapore.
Avant de se lancer, il a testé son matériel en Suisse. Au printemps 2014, il est parti pour l’Allemagne, puis la Roumanie jusqu’à la Turquie, avant de se rendre en Iran, en Inde, en Birmanie jusqu’à Singapour. Ce mode de voyage lui plait énormément : pas besoin de penser à l’essence ou à l’hébergement, il dresse sa tente dans les forêts transsylvaniennes et birmanes, au bord du lac salé turc ou dans le désert du Turkmenistan.
Sa destination finale a été choisie par hasard. Ce qui importait, c’était le périple. Et l’ancien graphiste a vécu quelques coups durs. Comme lorsqu’il s’est retrouvé coincé au milieu d’une tempête de neige au Kyrgyzstan, lorsqu’il est rentré dans une jeune femme à Bucarest ou lorsqu’il a failli tout plaquer à son arrivée en Inde, trop peuplée pour lui après tant de mois en solitaire.
Mais il garde un excellent souvenir de son aventure. Son vélo attirait beaucoup de curieux et d’envieux à qui il racontait son voyage grâce aux photos de son smartphone. Lorsque son pays lui manquait, il écoutait Radiohead. De retour à Amsterdam, il a désormais la nostalgie de son périple. Son couteau forgé à la main, sa guitare, du sel ramené de Turquie, une cafetière ramenée d’Ispahan lui permettent de ne pas oublier.