Boris
“Je suis clepto dans un endroit qui fait les trois, l’hôtel Grand Amour à Paris dont les verres à pied sont magnifiques. Le mot « Amour » y est gravé avec une petite vaguelette. C’était souvent le point de passage entre plusieurs soirées donc je suis parfois reparti avec quelques verres dans le sac à main de ma meuf. Leurs verres à shooter y sont passés également. C’est un petit butin réalisé avec beaucoup d’alcool dans le sang. Alors pour rétablir mon karma j’ai acheté la collection en édition limitée pour la Saint-Valentin gravée « sexe » et « amour ».”
Camelia
“J’ai été invitée à un dîner dans un palace parisien où j’ai fait ma plus belle prise. Les verres en cristal me faisaient autant de l’œil que l’argenterie. Le soucis c’est qu’on était 6 autour d’une table ronde et que les couverts repartaient aussitôt le plat terminé. Je tente donc de faire tomber ma petite cuillère l’air de rien pour la glisser discretos dans mon sac et un serveur s’empresse de la ramasser en me souriant puis m’en apporte une nouvelle. Je me suis sentie stupide, mon cœur battait à mille à l’heure, je pensais être grillée alors j’ai fini par abandonner l’idée. En allant fumer ma clope après ce festin de roi, je suis repartie avec le plus beau butin de toute la soirée, si facilement en plus ! Un petit cendrier en cristal Baccarat chopé ni vu ni connu.”
Romain
“Je pense que toute la vaisselle de mon premier appart a été chopée dans des bars et des restaurants. Je récupérais quasi tout mais j’avais ni tasse, ni bol. Mes cafés comme mes céréales je me les servais dans des pintes. Les verres à shooter ont fait de bons coquetiers aussi d’ailleurs. Une fois le compte en banque renfloué, la phase de clepto m’est passée mais je continue de temps à autre de repartir avec une assiette par ci, un couvert par là. Pas par plaisir mais par vengeance quand le service est trop long ou que j’estime avoir été mal reçu.”
On a été voir également du côté des restaurateurs pour leur demander si c’est un phénomène si récurrent.
Fleur Bertin, chargée de relations publiques et directrice artistique des hôtels Amour.
“Je pense que oui, surtout dans des lieux avec une forte identité comme le Ritz, le Café de Flore. Chez nous, ce sont les verres qui disparaissent le plus, les assiettes décorées par André Saraiva et les bouquins. Ce sont de belles éditions, j’ai déjà dit à une amie « prends, faut que ça circule », certains se servent dans dans les chambres, et les replacent ou non, d’autres dans la vitrine du Book Bar. Lorsqu’on l’a ouvert on s’est dit que tous les objets disparaitraient ! Mais les clients sont ultra respectueux, ils n’ont pas envie de saccager les lieux dans lesquels ils passent du bon temps. J’ai déjà cramé des clients sortir avec leur verre pas fini en fin de soirée, mais je ne vais pas faire la police, ça fait partie du jeu. Une histoire drôle aussi, je me suis retrouvée à dîner chez Vivant et mon verre à eau était un verre Amour, certainement arrivé là accompagné d’une belle ivresse !”