Le père Noël s’est fait voler la vedette par le Colonel Sanders posant fièrement devant les enseignes japonaises de poulet frit KFC affublé du fameux bonnet rouge.
Et pour cause, depuis les années 70 les familles japonaises raffolent du poulet frit de l’enseigne de fast-food américaine le soir du réveillon. Avant que cette habitude ne s’ancre dans le pays durablement, KFC n’a pas hésité à mettre les petits seaux dans les grands.
Des pilons de poulet frit arrosés de champagne au réveillon: le maxi best of
C’est à la suite de l’ouverture de la première enseigne au Japon que la tradition est née. D’après la légende, son manager, un certain Takeshi Okawara aurait reçu les doléances de pauvres expat’ déplorant l’absence de la sacro-sainte dinde sur l’archipel.
S’en suit alors une campagne de publicité massive autour d’un menu spécial pour Noël avec comme slogan: Kurisumasu ni wa Kentakkii, littéralement « du Kentchucky pour Noël ». Et au menu, pour un peu plus de 3 000 yens — soit l’équivalent de 30 € — un bucket de poulet frit, du champagne, et un gâteau aux fraises ou au chocolat afin festoyer allègrement.
En 2020, on a estimé le nombre de passage dans les restaurants du Colonel Sanders à près de 3,6 millions au Japon pour le réveillon.
51 ans plus tard, les 24 et 25 décembre, les gourmands se ruent toujours dans les KFC pour repartir avec leur butin fumant à partager en famille. Le mets est même devenu si prisé que les japonais font la queue pendant des heures devant les restaurants s’ils ne passent pas commande des semaines, voir un mois avant.
Cette année, à cause du Covid-19 les règles ont légèrement changé. Ce sera click and collect imposé partout comme nous l’apprenons par l’agence de presse britannique Reuters.
En bref, Noël est sauvé au pays du kaarage.