L’Osteria se veut romaine et oscille entre kitsch glamour et vieilleries authentiques. À peine entrés, on veut tout prendre en photo : des portraits de familles en noir et blanc aux néons fluo signés Studio Kiki. Mission accomplie pour la franchise qui s’apprête à affoler Instagram !
Big Mamma joue comme toujours la carte de l’humour et de la provocation avec les noms évocateurs affichés à son menu : le maquereau fondant aux poivrons, nommé « Brigitte Maquereau », ou la bruschetta « It’s breadney bitch ».
Les clins d’œil coquins se glissent partout à en donner le tournis avec des assiettes signées Karla Sutra, des tasses en forme de seins pour le cocktail, les néons en forme de fesses dans l’escalier, et celles sur la carte de visite accompagnées d’une fausse citation de Palatin « J’aime les grosses fesses, je ne peux pas le cacher ».
La métaphore érotique se poursuit dans l’assiette. Le chef Andrea Assogna propose des plats en sauce fondants voire dégoulinants. Pour l’antipasti, la burrata reste un produit phare et partage son cœur généreux, et comme ils aiment le rappeler « ce n’est pas la taille qui compte mais le cœur (celui de la burrata) ». Dans les primi, les casoncelli alla carbonara di mare concilient une sauce carbonara qui se libère à la découpe du ravioli, le tout accompagné d’un émincé de thon sur le dessus. Les pâtes à la truffe, véritable hit de la maison sont toujours aussi crémeuses. Pour le dire franchement, on s’en met partout en les mangeant, comme la pizza Nduja Lipa, piquante et relevée. I dolci -les desserts- sont aussi suggestifs, puisque la tarte citron n’en finit pas de meringue, et le Banana Mouskouri se compose de bananes recouvertes de crème chantilly, baignées dans du chocolat fondu. Bref, du foodporn en veux-tu en voilà.
Les cocktails aussi sont mis à l’honneur avec le Mangoooo Mule ou le Palatino Sour, composé de Pisco 4 Gallos Italia, de crème de poire williams Merlet, d’hibiscus, de citron vert et d’une émulsion d’ananas.
Et comme disait Epicure, citation qui pourrait être gravée dans le marbre sur la devanture, « Hâtons-nous de succomber à la tentation avant qu’elle ne s’éloigne. »