Non, nous ne parlons pas de la dernière table basse Ikea mais d’une tendance qui vient de Suède et qui nous touche de plus en plus face à la crise environnementale : aimer prendre le train, en privilégiant ce mode de transport plutôt que l’avion, qui alourdit méchamment notre bilan carbone. Il existe d’ailleurs déjà un mot pour décrire ce sentiment de culpabilité : le « flygskam », qu’on peut traduire par « avi-honte » comme le précisent nos confrères d’Usbek & Rica.
Alors que les plus grandes fortunes mondiales qui se font remarquer sur les tarmacs avec leur jet privé en semblent dépourvus, le commun des mortels cherche à minimiser son impact sur la santé de la planète en valorisant la voie ferroviaire. Selon l’Ademe – l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie – un kilomètre parcouru à bord d’un Airbus est 45 fois plus polluant que dans un TGV.
Le tågskryt commence à prendre de l’ampleur en France, où 27% des 18-25 ans ( données établies par l’IFOP en juin 2022 ) font de leurs moyens de déplacement une préoccupation prioritaire, quitte à modifier leurs projets de vacances. Pour généraliser le phénomène – alors que les vols intérieurs sont interdits lorsqu’un voyage en train permet d’effectuer le même trajet en moins de 2h30 par la loi « Climat et résilience » d’avril 2021 – il serait de bon aloi de la part de la SNCF de reconduire des billets à prix préférentiels. A bon entendeur !