Ce mot valise qui contracte inflation et shrink – réduire en anglais – signifie l’idée de baisser la quantité d’un produit tout en conservant ou augmentant son prix.
Ce procédé marketing s’opère au moment d’un changement de packaging pour le rendre difficilement détectable. Cette technique sévit encore et toujours dans les rayons de nos supermarchés, à la carte de nos restaurants et sur les étals de nos épiceries.
Si elle n’est pas nouvelle, elle revient sur le devant de la scène face à des chiffres parlants : selon l’Insee, l’inflation globale sur un an a augmenté de 6,1% en juillet. Alors que la loi sur le pouvoir d’achat vient d’être définitivement adoptée hier, le 16 août 2022, et propose des solutions pour des consommateurs ulcérés, les industriels contrent les pénuries et la désorganisation des chaînes d’approvisionnement, due en grande partie au conflit russo-ukrainien.
La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) reste attentive mais ne punit pas officiellement la shrinkflation. Cette pirouette marketing n’est techniquement pas répréhensible par la loi si le poids indiqué sur l’emballage correspond réellement à celui du produit.