Et on peut dire qu’on vous la recommande chaleureusement. La série « Tokyo Vice », tirée du récit éponyme, a débarqué sur Canal + la semaine dernière. Son adaptation était très attendue comme le révélait le Japan Times en avril dernier. Selon le quotidien nippon, cela faisait 10 ans que la série était en préparation. Elle nous emmène dans les pérégrinations d’un journaliste d’investigation du Missouri qui enquête sur le monde inquiétant mais terriblement attractif des Yakuzas. Le crime organisé à son extrême, observé par un regard occidental fasciné : celui de Jake Adelstein, qui a écrit l’ouvrage autobiographique initial, disponible aux éditions Points. Alors qu’il signe au journal Yomiuri Shinbun au début des années 90, le reporter court après les bons sujets. Il n’a pas 25 ans et se prend de passion pour la mafia locale. Il révèle une information censée rester confidentielle : l’opération chirurgicale aux Etats-Unis du plus célèbre des Yakusas, Tadamasa Gota.
La série s’inspire très largement de cette plongée dans le monde impitoyable de la pègre nippone, en se basant sur les Mémoires du jeune journaliste, premier occidental à écrire pour la presse japonaise. Lorsqu’il découvre le lien entre les forces de polices et les Yakusas quelques années plus tard, les ennuis commencent …
Portée par Ansel Elgort, d’une justesse bluffante, et Ken Watanabe, connu pour son rôle dans Inception, la première saison comprenant huit épisodes entre progressivement dans l’intrigue, mais convainc très vite en nous immergeant avec réalisme et fidélité dans les coins sombres du Pays du Soleil Levant.