Cela ne vous aura pas échappé. Depuis quelques mois, l’écovandalisme se développe dans les musées. On rentre désormais au British Museum avec une petite brique Liebig sous le bras, afin d’alerter sur l’état plus que préoccupant de notre planète. Des activistes climatiques, partout dans le monde, aspergent des œuvres iconiques pour faire réagir. Et cela fonctionne. L’opinion est choquée car toucher à l’art, c’est sacrilège. Pourtant la dégradation de notre environnement, tout autant menacé, fait moins ciller. Si l’éveil des consciences est plus que nécessaire, il n’en demeure pas moins que les aliments choisis pour les actions ont éveillé notre imagination culinaire.
Bon. On ne va pas vous mentir, ce ne sera pas le meilleur gueuleton de votre vie. Ni le plus varié, ni le plus copieux mais cependant assez équilibré, étant donné la présence prépondérante de légumes (au moins les 5 journaliers recommandés).
Pour ouvrir l’appétit, surtout à cette saison, rien ne vaut une petite soupe. Sans compter que nous avons le choix entre le traditionnel velouté de tomates, cher à Andy Warhol (et désormais à Van Gogh), et la soupe légumes du soleil pour faire chaud au cœur. Suivra ensuite une purée de pommes de terre, étendard de la désobéissance civile dont les Meules de Monet ont fait les frais. Sans fantaisie, elle reste simple, efficace et nourrissante. Nous vous réservons le meilleur pour la faim : une tarte à la crème qui a refait le portrait de la Joconde en mai dernier. Le premier coup d’éclat, suivis de nombreux autres, qui offrent un menu végétarien pas des plus inintéressants.