C’est dans la commune de Lorgues, à l’ombre des oliviers du domaine viticole et oléicole du Château La Martinette que nous avons enfilé notre tenue d’apiculteur. Le chant des cigales laisse place peu à peu au bourdonnement des abeilles au fur et à mesure que l’on s’approche des sept ruches posées près du champ de lavande.
Bleues, vertes, jaunes, violettes… Ces petites maisonnettes abritant entre 30 000 à 60 000 abeilles s’affairant à leur tâche quotidiennement peuvent produire jusqu’à 2,5 kilo de miel par semaine nous explique Michel Pikhanov, directeur de cette miellerie provençale vertueuse. Tandis que les butineuses collectent le nectar, les ouvrières transforment leur butin floral en miel avant de le déposer dans les alvéoles. Une fois la floraison terminée, la récolte peut enfin commencer.
Absorbés par la minutie des gestes de Dimitri, apiculteur depuis une vingtaine d’années, nous assistons à la récupération des cadres en bois alvéolés remplis de leur précieuse production. Ces derniers seront acheminés dans l’heure à la miellerie située à quelques kilomètres de là pour leur extraction à froid avant la mise en pot. Toutes ces étapes, nous pouvons les retracer grâce au QR code que l’on retrouve à l’arrière des pots de la maison. Une petite prouesse technique appréciable dans le domaine de l’apiculture compte tenu du manque de traçabilité d’un grand nombre de miels industriels comme le rappelle Michel Pikhanov.
Si le miel de lavande est récolté en Provence, le miel de châtaigner provient d’Ardèche tandis que le miel de romarin est issu des Bouches-du-Rhône. Des arômes florales aux notes boisées, une large palette aromatique s’offre à nos palais à travers les sept créations de Miel Martine. À déguster à même le pot illustré par Agathe Singer, ou à apprécier avec un plateau de fromages, ils sont à retrouver sur le site de la maison ou en épiceries fines.