Le voyage démarre au bar où l’on s’est accoudés sur son terrazzo pour découvrir la carte des rafraîchissements prenant la forme d’un passeport. La kenta sera notre première escale dans l’univers des mixologues Benjamin Chiche et Clément Faure que l’on retrouve aux côtés du chef Kobi Villot-Malka derrière la création de Magniv, leur table posée dans le 2ème arrondissement de la capitale. Cognac infusé aux épices chaï, mélasse de datte, liqueur d’abricot et jus de critron jaune, le tout mêlé nous fait décoller en douceur avant qu’arrivent les entrées concoctées par la toque irsraélo-marocaine.
Escorté d’une meshuia, de tahina et de piment : un kubaneh, pain brioché d’origine yéménite à partager dont on ne ferait pourtant qu’une bouchée. On attaque ensuite sur la pastèque grillée à la flamme dont on a apprécié retrouver l’écorce travaillée en pickles dans l’assiette avec fêta émiettée, aneth et za’atar.
Étant aux premières loges du ballet de la brigade s’affairant en cuisine (ouverte), on est intrigués par les ravioles déposées une à une dans un plat envoyé illico presto. Une quinzaine de minutes et un good dill (Saint Germain, cachaca, vinaigre de cidre au miel, vermouth blanc, soda à l’aneth) plus tard, sont apportées à notre table ces fameuses ravioles de langoustine sur lesquelles est versé un jus de crustacés marqué par l’amertume des tanins d’un thé Fakir. Les crêpes yéménites façon tacos au shawarma d’agneau épicé nous avaient elles aussi fait de l’œil.
Nous restant encore un peu de place pour achever le dîner sur une note sucrée, nous avons jeté notre dévolu sur le mille feuille à l’orange safranée posé sur une réduction d’orange à la coriandre.
Petit plus, si l’envie de prolonger la soirée vous vient, plus qu’à rouler à l’étage du dessous pour s’offrir un digestif au comptoir du mini-club où il sera bientôt possible de se dépenser sur des dj sets.