La vague qui s’abat sur le Japon n’est pas celle d’Hokusaï mais malheureusement une énième du virus dont on ne citera pas le nom. Raison pour laquelle les Japonais, fins gastronomes, trouvent toutes sortes de subterfuges pour pouvoir continuer à s’attabler au restaurant, alors que la pandémie fait toujours rage. Si les distanciations sociales sont de mise, cela ne semble pas refroidir certains établissements nippons.
C’est le cas de l’hôtel Hoshinoya à Tokyo, l’un des plus luxueux et convoités de la capitale de l’Est. Et on peut dire que l’équipe du restaurant présente les choses avec poésie en nommant leur installation « Lantern Dining Experience ». Il s’agit de cloches individuelles, à l’image des lanternes traditionnelles en papier, avec une partie transparente mais néanmoins protectrice d’un point de vue sanitaire, pour permettre l’interaction avec les autres convives. Suspendues au-dessus de chaque assise, elles sont à la fois utiles et décoratives, car confectionnées artisanalement. Cela peut prêter à sourire et pourtant l’idée fait son chemin et se démocratise progressivement à Tokyo comme ailleurs.
Le menu gastronomique de Hoshinoya, assez onéreux, se mérite, puisque pour vivre l’expérience du diner à la lanterne, il faut compter 30 000 yens, soit quelques 210 euros pour réserver une table et avoir la chance de partager un repas avec ses amis. Cher payé pour un moment de convivialité ? À chacun.e de juger.