Le Couvent, Marseille
Texte : Hélène Rocco
Photos : Le Couvent
À quelques pas du Vieux-Port, une volée de marches lissées nous mènent jusqu’à une lourde porte. Derrière elle se cache une ancienne bâtisse de jésuites. Il y a quelques années, un couple de passionnés l’a transformée, non pas en hôtel ou en chambre d’hôtes, mais en neuf appartements tout confort. Le nôtre se niche sous les toits et promet de nous accueillir comme une seconde maison. Refuge idéal pour les esthètes qui cherchent le calme et l’indépendance, l’espace dispose d’un vaste salon coiffé de poutres apparentes et meublé de belles pièces chinées. Tout, ici, a été pensé avec un soin particulier, jusqu’à la vaisselle vintage qui occupe les placards de la cuisine équipée. En haut de l’escalier en colimaçon, c’est une chambre lumineuse qui se dévoile. On repère immédiatement l’étagère qui court le long du mur. Remplie de livres lus et relus, elle nourrira nos soirées les plus douces. Un repos monacal au cœur d’un quartier bouillonnant qui nous pousse à rêver de nous retirer au Couvent pour toujours.Eat
Chaque suite possède sa propre cuisine dotée d’ustensiles dernier cri et appelle les vacanciers à se mettre aux fourneaux. Café Cap Mundo, thé Mariage Frères, chocolat et lait ravissent les lève-tôt. Quant aux plus paresseux, ils peuvent demander à se faire livrer les gourmandises du café Maison Geney, à quelques pas de là. Une brioche maison, un jus de fruits frais et ça repart !
Look
Rien de mieux pour toucher du doigt l’âme de la cité phocéenne que de faire un tour dans son plus vieux quartier. En sortant du Couvent, on tourne à droite et on se perd dans les ruelles escarpées. Les linges pendent aux fenêtres et les œuvres de street art ornent les coins et recoins. Du haut de la colline, on admire la vue sur le Vieux-Port et Notre-Dame-de-la-Garde. Et avant de rentrer dans son havre de paix, on boit un coup sur la place
de Lenche, typique et chaleureuse.
Relax
Comme à la maison, une tonne de livres sont à disposition dans les différents appartements : on n’a pas trouvé meilleure excuse pour squatter la chaise longue de Le Corbusier-Perriand-Jeanneret qui trône au milieu du salon. Si tout se passe bien, vous n’aurez même pas à allumer la grande télévision.
Le Couvent, 6 rue Fonderie Vieille, 13002, Marseille
Chambres à partir de 120 euros (séjour de deux nuits minimum)
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La table
Nour d’Égypte
Lovée dans l’une des salles du centre culturel égyptien, cette cantine aux banquettes bariolées accueille tous les jours les affamés des mezze. Si le dieu du plaisir est avec vous, il fera assez beau à votre venue pour profiter du toit-terrasse. Citronnade maison sous le soleil de la Provence, falafels légèrement relevés, caviar d’aubergines et pléthore d’autres douceurs méditerranéennes : bref, que du bon. Et en dessert une basboussa, un gâteau
de semoule à la noix de coco.
10, rue Bernex, 1er
Maison Vauban
En lieu et place d’un ancien PMU, une table « musicale » orchestrée par l’ancien producteur du groupe Synapson s’est fait un nom. Du matin au soir, elle régale les grimpeurs de la butte Vauban d’assiettes gourmandes et de saison. Au menu ce jour-là, comme un câlin, échine de porc confite, polenta crémeuse citronnée et poivron marseillais grillé. Mieux qu’une balade digestive, on peut jouer à la pétanque dans la cour, après le festin.
109, boulevard Vauban, 6e
Chez Sauveur
Voilà une auberge typique, à deux pas de la Cannebière, qui n’a pas attendu que ce soit la mode pour envoyer de délicieuses pizze au feu de bois. Depuis 1943, le tout-Marseille vient s’offrir une pizza ricotta-gorgonzola-ail, version maxi si l’appétit leur en dit, et de généreuses lasagnes. Leur seul souvenir suffit à nous faire saliver, bouche ouverte.
10, rue d’Aubagne, 1er
La glace
Emkipop
Émeline et Guillaume ont baladé leur triporteur un moment avant d’ouvrir une première boutique de bâtonnets glacés et artisanaux. Ici, pas question de déguster un sorbet fraise en plein hiver, c’est la saisonnalité qui prime. Détox ou réconfortantes, les glaces plongent tête-bêche dans le chocolat fondu pour reproduire la fameuse coque de ces desserts d’enfance. Notre combo préféré ? Lait d’amande, fleur d’oranger, chocolat et granola pour la parure croquante.
80, boulevard Vauban, 6e
Vanille Noire
Il n’y a qu’ici que l’on peut être alléché à la vue d’une glace couleur charbon. La faute aux grains de vanille qui, en plus de teinter la spécialité, lui donnent un goût unique de crème doux-amer. Pour un total look noir, accompagnez-la d’une boule cacao et si l’affaire manque de peps, un sorbet pastis viendra contraster le tout, façon Provence.
13, rue Caisserie, 2e
Le café
Deep
À la fois coffee-shop et torréfac-teur, cette adresse de poche a le mérite de maîtriser la préparation du café du grain à la tasse. La machine turbine
à l’arrière de la boutique et on s’installe au comptoir pour siroter un espresso. Côté douceur, notre cuillère s’en donne à cœur joie avec le banana bread vegan. Et comme des platines vinyles sont planquées derrière le bar, on chaloupe tout le long de la dégustation.
15, rue des Glandèves, 1er
Le verre
La Relève
Le bistrot se remplit à l’apéro et ça déborde sur le trottoir. Tables en formica, carrelage rétro et comptoir en marbre pour lever le coude en file indienne : on se sent bien ici. La carte des vins change au gré des humeurs et on savoure, ce soir-là, un blanc du Languedoc et un Touraine Sauvignon en grignotant des tapas qui tabassent et une terrine maison.
41, rue d’Endoume, 7e
La boutique
Maison Empereur
Plus vieille quincaillerie de France, ce joyeux bric-à-brac se déploie sur deux étages. Casseroles, vaisselle et toiles de lin envahissent l’espace du sol au plafond et il faut de longues heures pour faire le tour de tous ces trésors. Juste en face, une seconde boutique propose des vêtements, chapeaux et une flopée d’espadrilles colorées.
4, rue des Récolettes, 1er
Archik
À mi-chemin entre showroom, galerie d’art et cabinet d’architecture, l’adresse expose des objets d’art qu’elle co-édite pour décorer ses biens immobiliers. Les designers invités imaginent à tour de rôle une pièce exclusive, fabriquée en France et éditée en série limitée. À notre venue, la sublime collection de vases en frêne naturel et en céramique de l’ébéniste Samy Rio était mise en lumière.
50 rue Edmond Rostang, 6e
La détente
Ió
On abandonne ses petits tracas à la porte de ce vaste espace bien-être et on se laisse bichonner. Pensé comme un appartement par la chorégraphe Bénédicte Morel, ce centre propose des consultations de sophrologie, des massages thaïs, un sauna japonais, des ateliers de naturopathie, mais aussi
des cours de yoga dynamique.
77 cours Pierre Puget, 6e
La découverte
La Vieille Charité
Avec sa chapelle baroque à coupole, cet hospice du XVIIe vaut le détour à sa seule architecture. Il y règne un calme olympien qui permet de savourer la visite de ce site éblouissant. Le long des galeries se sont installés le Musée d’archéologie et le Musée des arts africains. On y trouve aussi un cinéma et une librairie entre ces murs chargés d’histoire.
2, rue de la Charité, 1er
Y aller — En TGV, au départ de Paris (aller-retour à partir de 70€) et Lyon (aller-retour à partir de 40€)