On se souvient de l’image percutante. En novembre 2021 durant la COP 26, Simon Kofe, le ministre des Affaires Etrangères tuvaluan avait prononcé son discours immergé dans l’eau jusqu’aux cuisses. Par ce geste symbolique, il interpellait alors l’opinion publique sur la menace concrète et réelle de la montée du niveau de la mer sur les îles polynésiennes et dénonçait les causes inéluctables du réchauffement climatique sur ses terres. En effet, l’archipel est amené à disparaitre sous les eaux d’ici 2100.
Les pieds dans l'eau, un ministre de Tuvalu presse la #COP26 d'agir #AFP #AFPTV pic.twitter.com/n9OnDRv8HC
— Agence France-Presse (@afpfr) November 9, 2021
Comment exister alors après la submersion ? La solution – partielle – de survie se trouve peut-être dans le métavers. C’est en tous cas une option qui permettrait de créer un jumeau numérique des îles, et de préserver ainsi une culture, un patrimoine, et aussi un ancrage politique. Il était déjà question de conserver par des voies légales un statut d’État et la propriété des zones maritimes lorsque l’archipel sera complètement englouti. Mais la version virtuelle de Tuvalu permettrait de garder des traces historiques et de cultiver son souvenir pour les générations à venir. Si pour l’instant les modalités de transmission dans le métavers ne sont pas clairement établies, la numérisation est envisagée très sérieusement par ses institutions. Il s’agirait de cartographier les paysages naturels et urbains des neuf îles qui composent l’archipel tout en incluant leurs biens culturels et physiques.
Mais la priorité pour les autorités locales est avant tout de trouver des solutions de relogement pour ses 12 000 habitants. Dans ce but, elles en appellent aux territoires voisins et amis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.