Je me demande ce que ressentent les personnes
qui n’ont jamais entendu le chant des cigales
quand ils arrivent ici, dans le Sud. Cela doit être
déconcertant.
Ce son continu, presque assourdissant rythme
mon été de l’aurore à l’aube. Nos conversations,
le bruit des vagues ou celui de la musique dans la
voiture qui nous mène à cette crique peuvent les
couvrir, mais leur chant ne cesse pas tant que le
soleil est là.
Il s’impose à nous comme la chaleur de cet été
caniculaire et nous invite à la paresse que la cigale
symbolise. Marcher sur le sable brûlant pour
rejoindre l’eau, se resservir de ce vin et prendre
soin de fermer les volets avant la sieste devraient
faire partie des uniques efforts à fournir lors de
cette saison. Oui, l’été ne devrait être que paresse.