Ces clichés ont tous été réalisés en Colombie. De la ville de Carthagène des Indes au désert de la Tatacoa, en passant par la Cité Perdue, Medellín, Bogota, Salento ou la Vallée de Cocora.
Je me souviens d’une soirée, où je me suis retrouvé avec un local, à faire une ronde dans le quartier réputé pour être le plus intense de Medellín, avec la police et un groupe de dix prostituées, pour retrouver quelqu’un qui avait volé un téléphone à un vieux monsieur. J’ai vraiment été touché par la cohésion et l’entraide qui s’émanaient de la scène. Aucun jugement, beaucoup d’humanité et d’empathie.
L’endroit qui m’a le plus marqué c’est Bogota. J’ai adoré cette ville, même si je n’y suis pas resté assez longtemps à mon goût.
Je la définirai comme irrévérencieuse. Elle a ce côté très arty que pourrait avoir Berlin, le punk de Londres ou l’insolence du Bronx. Beaucoup de tag, de jeunes, de gens qui semblent libres dans leur façon d’être et de s’habiller. Une ville qui parait froide et peu accueillante, mais qui donne envie de créer, d’être soi-même. Qui donne envie de commencer une soirée dans une galerie d’art et de finir dans un club reggaeton, entourés de pleins de locaux colombiens.
J’ai une grande passion pour les scènes de vie et ce qui se passe autour de moi quand je vais quelques part.
J’adore capter les ambiances, immortaliser ce que font les gens à un moment t, utiliser les ombres et les lumières pour montrer comment je vois un tableau vivant au coin d’une rue, dans un marché local, et dans une grande ville.
Je joue avec les flous et perspectives pour me rendre le plus discret possible et qu’on finisse par oublier qu’il y a quelqu’un derrière l’appareil pour être en immersion totale dans la photographie.