On en a marre du même type de mecs qui ouvre le même type de restaurants alors qu’il y a pleins d’autres histoires et de parcours que les gens veulent raconter et qu’on a envie d’entendre.
Ruba Khoury, fondatrice du bar Dirty Lemon à Paris
Pour renverser la table, de plus en plus de chef.fe.s et de restaurateurs.trices œuvrent pour plus d’inclusion et d’égalité dans l’univers culinaire.
Ouvrir la voix
La restauration, qui était considérée comme une voie de garage à l’époque, attire de plus en plus. Ce phénomène est lié à la médiatisation de la pro- fession, sortie de la vapeur des cuisines grâce à des personnalités fortes et la starification des chef.fe.s dont certain.e.s d’entre elleux profitent pour ouvrir la voie. «Mon histoire personnelle m’a conduite en tant que cheffe et entrepreneuse à m’ouvrir au monde et à défendre la diversité en travaillant aussi bien avec des femmes qu’avec des hommes, aussi bien avec des réfugiés qu’avec des personnes vic- times de violences conjugales. Prendre des risques en faisant son coming out peut aider d’autres personnes. La sexualité relève de l’intime certes, mais pour faire avancer les choses il faut foncer », déclare la toque italienne Viviana Varese. Membre de l’asso- ciation Parabere Forum, œuvrant pour l’inclusion et l’égalité entre femmes et hommes dans l’univers culinaire, elle a remporté le titre de «Champions of change» au classement des 50 Best pour ses actions militantes. « J’espère sincèrement que les jeunes générations seront capables de maintenir des environnements de travail sains en bannissant toute forme de discrimination quelle qu’elle soit au sein des cuisines» ajoute-t-elle.
Labelliser les lieux LGBTQIA+ friendly c’est un indice à donner aux clients mais aussi à ceux qui y travaillent ou veulent y travailler.
François Simon, critique gastronomique