L’interview tac au tac avec la mixologue et barmaid Margot Lecarpentier

On lui doit le shaker pot de confiture qui a sauvé notre confinement avec ses tutos picoles et de bonnes tranches de rire au comptoir de Combat, son bar à cocktails posé sur les hauteurs de Belleville.
Mint

Le mot que tu utilises le plus souvent ?

Margot Lecarpentier

Il faut que je sorte un mot avec au moins trois syllabes sinon je vais avoir l’air débile. Mais à mon avis c’est « manger ». « On va manger ? Qu’est-ce qu’on va manger ? On mange quoi à midi ? Et qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Et dans deux heures on mange quoi ? » Quand je suis en train de manger, je parle de manger.

Mint

Ton péché mignon ?

Margot Lecarpentier

L’alcool. C’est vraiment mon péché mignon à toute heure, y a pas d’heure. Et puis j’adore boire en général, même des trucs sans alcool ! Je m’hydrate.

Mint

Le jour où tu as compris que tu allais faire ce métier ?

Margot Lecarpentier

J’ai toujours bien aimé boire et manger et je me cherchais une passion dans la vie car les gens dans ma famille ont presque tous des passions qui les dévorent. En 2014, je me suis dit qu’il fallait que j’arrête de chercher et que boire et manger c’était ma passion et pas simplement des trucs que je faisais pour survivre. Que le service et l’hospitalité n’étaient pas forcément des boulots de second choix, et que ça pouvait être une vocation. En rentrant des Etats-Unis, je suis allée chez Septime à Paris. Il y avait un sommelier qui avait 24 ans et je me suis dit que c’était un puits de savoir. Un savant, un expert du vin et ça m’a impressionnée. J’ai compris que c’était un métier de passion et non une solution de repli.

Mint

Tu as réalisé un cocktail qui s’appelle Hidalgo, est-ce qu’elle l’a goûté ?

Margot Lecarpentier

Non, mais j’aimerais ! Il y a de la liqueur de feuilles de figuier, du rhum, un rhum overproof mexicain (c’est-à-dire, au-delà de 50 degrés, ndlr) et du citron vert. Je voulais un cocktail puissant et fort mais aussi doux, lacté et suave.

Deux Australiens faisaient le tour du monde en allant dans plein de restos étoilés. Ils venaient prendre leur « night cap » tous les jours. Le dernier ils partaient en s’excusant de ne pas avoir de pourboire et m’ont dit « demain tu vas déjeuner à L’Arpège ».

Mint

Ton meilleur pourboire ?

Margot Lecarpentier

C’était à l’Experimental Cocktail Club. Deux Australiens faisaient le tour du monde en allant dans plein de restos étoilés pour trouver de nouvelles idées pour leurs business. Ils venaient prendre leur « night cap » tous les jours. Le premier soir ils ont pris un cocktail du menu, le deuxième également, le troisième ils ont demandé à être conseillés et le quatrième ils m’ont dit de faire le cocktail que je voulais ! Le septième jour ils partaient en s’excusant de ne pas avoir de pourboire et m’ont dit « demain tu vas déjeuner à L’Arpège ».

Mint

Le truc le plus fou qui te soit arrivé à Combat ?

Margot Lecarpentier

Ça parait ultra cucul mais ouvrir le rideau de fer. La première fois que tu l’ouvres, tu as vraiment l’impression que quelqu’un serre ton cœur dans sa main. Aujourd’hui j’ai toujours cette sensation mais c’est plus léger, plutôt comme des petites pattes de chat qui se posent dessus.

-> Instagram: @margot.combat

Extrait de l’interview à retrouver dans son intégralité dans le numéro 22 de Mint.

Journaliste
0 article par :
Déborah Pham
Co-fondatrice de Mint et du restaurant parisien Maison Maison. Quand elle n’est pas en vadrouille, elle aime s’attabler dans ses restos préférés pour des repas interminables arrosés de vins natures. Déborah travaille actuellement sur différents projets éditoriaux et projette de consacrer ses vieux jours à la confection de fromage de chèvre à la montagne.
Photographe
0 article par :
Léa Boeglin
Léa a grandi en Provence. Elle aime la simplicité, la spontanéité et l'authenticité. Son univers est teinté d'intime, de poésie et de douceur.

On a demandé aux chef.fes comment se passent leurs fêtes de fin d'année

La cuisine en héritage

Il était une fois, au lendemain du Dry January

Lexie Smith, panem nostrum

Comment le thé arriva en Grande Bretagne grâce à Robert Fortune

Bernard Antony, l’homme qui élevait les fromages

Rencontre avec les créateurs de Terroirs d'Avenir