Harvest, par Elsa Le Saux

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Photos : Romain Ricard

Nous avons découvert la collection d’Elsa Le Saux par hasard et le charme n’a pas mis bien longtemps à opérer. Il y a la photo et bien évidemment l’objet. Une série de gobelets pensés avec une céramiste puis sublimés par un photographe dans une atmosphère qui nous plait particulièrement. Entretien.

Votre premier métier est la direction artistique, comment en êtes-vous venue à la céramique ?

Harvest est mon premier projet d’auto-édition. L’idée consiste à me donner du temps, en parallèle de mes activités, pour développer des objets en petites séries. Le projet s’est dessiné en discutant avec la céramiste Alexandra Garrigues qui produit mes pièces. C’est sans doute une des parties les plus intéressantes du projet, comprendre le processus de fabrication, les gestes… Puis s’adapter pour que tout le monde puisse s’y retrouver que ce soit en termes de créativité ou de technique.

Comment est née la collection Harvest et pourquoi avoir choisi ce nom ? 

J’ai vraiment laissé le temps à ce projet d’évoluer à son rythme, c’est-à-dire lentement. L’idée de récolte fait référence à un temps de création non compressible. Chaque projet d’auto-édition est un prétexte pour envisager une identité dans sa globalité : design, graphisme, packaging et image. Les domaines de création dans lesquels je produis sont assez larges et les projets se nourrissent les uns des autres.

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Comment avez vous pensé la collection ? 

Cette série est née de la volonté d’utiliser quotidiennement des objets simples aux formes pures. La forme des gobelets Harvest est réduite à l’essentiel et beaucoup de choix esthétiques sont guidés par le matériau travaillé. La gamme de couleurs s’articule autour du noir et fait écho aux couleurs de la Maison La Roche du Corbusier. Les deux nouvelles couleurs réalisées spécialement pour La Petite Papeterie Française reprennent les teintes fortes des deux collections  « maison » et « bureau » : un vert très sombre et une couleur « craie ». Des teintes très naturelles.

Comment vos collaborations avec d’autres artistes enrichissent votre travail ? 

Dans un premier temps, j’analyse un savoir-faire que des artisans maîtrisent parfaitement. Je m’intéresse à ce qui caractérise leurs pièces et j’essaie de m’en servir comme base de travail. En ce qui concerne l’image, j’ai eu l’occasion de travailler avec des photographes très différents qui évoluent dans des univers très varié comme la mode, la nature morte ou encore la décoration.
Observer les manières de fonctionner de chacun permet de mieux comprendre comment faire collaborer les gens pour produire des images intéressantes. J’aimerais prochainement intégrer la peinture ou le dessin à mes projets pour diversifier les sources d’inspirations.

Où travaillez-vous sur vos différents projets ? 

Je travaille depuis chez moi ou dans des cafés. L’atelier de la céramiste qui produit mes pièces se trouve en face du café-restaurant le Square Gardette dans le 11ème.
C’est un endroit qui ouvre tôt et où je travaille bien. Collaborer avec une céramiste installée à Paris m’a permis de suivre l’évolution des pièces aux différents stades de leur fabrication, mais je n’ai pas touché une goutte de porcelaine ! C’est en projet, mais pour le moment je préfère me concentrer sur de nouveaux objets qui seront très certainement réalisés en bois.

La collection Harvest d’Elsa Le Saux est disponible chez Marie-Sixtine et au Bon Marché.

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