C’est Glasgow qui m’a choisi. Je suis venue en Ecosse pour un voyage de trois semaines. J’y ai rencontré quelqu’un lorsque je marchais le West Highland Way, randonnée de 160 kilomètres à travers les Highlands. Comme l’amour ne vous tombe pas dessus tous les quatre matins, je n’ai pas eu a réfléchir très longtemps. Je suis rentrée en France, j’ai réduit ma vie à ce qu’une valise de vingt trois kilos peut contenir et j’ai déménagé en Ecosse pour rejoindre cet homme, laissant tout derrière moi.
J’aime la vue panoramique du haut de Queens Parks, dans le quartier sud de Glasgow. On y voit une grande partie de la ville et en arrière plan les montagnes si proches, enneigées en hiver.
Le Southside de Glasgow, longtemps délaissé, regorge maintenant de petite boutiques de créateurs, de galeries et de librairies indépendantes. Le tourisme de masse qui frappe l’Écosse n’a pas encore atteint ce quartier excentré et c’est l’endroit parfait pour dénicher des souvenirs made in Scotland.
J’aime cette photo prise dans le train entre chez moi et le centre ville de Glasgow. Le train est vide mais la lumière inonde le wagon. Je vérifie pour la dixième fois que j’ai pris assez de pellicules de rechange. Je suis impatiente. J’ai rendez-vous avec ma ville.
Peux importe les raisons qui poussent à immigrer, et peux importe les similitudes entre ce nouveau pays et celui que l’on quitte, changer de vie et apprivoiser un nouveau territoire n’est pas une chose facile. Sans date de retour, il faut faire le deuil de tout ce qui était si familier et tout reconstruire.