En première ligne face au virus depuis les débuts de la pandémie, que ce soit aux États-Unis ou partout ailleurs dans le monde, les coursiers en deux ou en quatre roues n’ont pas bénéficié d’une amélioration notable de leurs conditions de travail pour autant.
Même si des mesures de protection ont été mises en place par les plateformes pour empêcher de contracter et de diffuser le Covid-19 comme la livraison sans contact, le risque reste élevé sur le terrain. Temps d’attente devant les restaurants créant souvent des attroupements ou encore kits sanitaires distribués aléatoirement pour ne citer que ces éléments.
En décembre dernier, le patron d’Uber demandait aux États américains d’accorder à ses chauffeurs ainsi qu’à ses livreurs, un accès prioritaire aux vaccins, pour contribuer ensuite à leur diffusion dans le pays. Requête restée à ce jour sans réponse.
En route vers une reconnaissance de leur travail ?
Si l’on voit naître quelques services de courses alternatifs et solidaires pour détrôner les géants de la livraison à domicile aux conditions salariales troubles, l’éveil des conscience se fait doucement mais sûrement du côté de quelques municipalités en France.
Récemment, la ville de Nancy a ouvert un local spécialement dédié aux livreurs, Le 12, disposant de quoi se reposer au chaud mais aussi de toilettes. Une initiative qui n’est pas sans rappeler le projet de mise en place d’une Maison des coursiers à Paris, dont l’ouverture se fait attendre.
Par delà les Pyrénées, en Espagne, le statut de salarié a enfin été attribué aux livreurs de repas. Une première dans l’Union Européenne. En attendant que l’Hexagone prenne exemple sur son voisin, il est toujours possible de glisser un pourboire en gage de solidarité au moment de commander.