Depuis la publication du rapport du Sénat de la proposition de loi interdisant la consommation d’alcool pendant la chasse, les adeptes se sentent stigmatisés et incompris. Afin de sécuriser la pratique, suite à plusieurs accidents tragiques, une pétition a été signée par 120 000 personnes afin d’encadrer la chasse de façon plus stricte. Interdire l’alcool et les stupéfiants est une des propositions phares, considérée très sérieusement par les sénateurs qui reconnaissent que pour l’instant, l’état d’ébriété n’est pas officiellement défini, comme il l’est par exemple dans le code de la route, limité à 0,5 gramme par litre de sang.
Sa transposition en matière de chasse pourrait entraîner une amende de 135 euros, la saisie des armes et la suspension du permis de chasser pendant trois ans. Mais les chasseurs n’entendent pas de cette oreille cet alignement pénal, et arguent que « faire du vélo bourré est tout aussi dangereux ». En effet, M. Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, ne comprend pas pourquoi les chasseurs seraient plus sévèrement punis de leur ivresse. Il ne sait peut-être pas qu’un cycliste, pour reprendre son exemple, encourt une amande de 750€ pour rouler avec un taux d’alcoolémie compris entre 0,5 et 0,8 gramme par litre de sang. Ni qu’un joueur de pétanque doit respecter les textes de la Fédération française qui exclut de la compétition toute personne ayant plus de 0,5 gramme d’alcool dans le sang. Ni enfin, que bronzer à la plage en cas d’ivresse manifeste implique une amende de 150€. Mais jusqu’ici, chasser bourré, c’est ok …