Goûter la neige ou accueillir une pluie d’orage bouche grande ouverte est désormais à proscrire. Une étude de l’Université de Stockholm indique que l’eau de pluie devient impropre à la consommation, et ce partout sur le globe. En cause ? des substances synthétiques présentes depuis des années dans l’environnement, appelées PFAS – per et polyfluoroalkylées en langage technique. Elles proviennent d’une multitude d’objets comme les emballages, les produits de beauté ou ménagers et s’infiltrent dans l’air, la terre et inévitablement dans l’eau, y compris dans des régions du monde peu urbanisées. Ces substances sont si persistantes et omniprésentes sur la planète, qu’elles n’en disparaîtront jamais, explique le chercheur suédois Ian Cousins, à l’origine de l’étude. Ce qui a pour conséquences logiques des effets néfastes sur l’environnement mais aussi sur la santé. Si la situation est préoccupante, le chercheur nuance toutefois en précisant que les niveaux de PFAS dans l’organisme humain ont nettement baissés depuis 20 ans. Il s’agit maintenant d’œuvrer à limiter leur production pour réduire la contamination au maximum, ce à quoi s’emploient déjà de nombreux groupes industriels en trouvant des alternatives écologiques.