
Je commence à les percevoir comme les barber shops et les magasins de vapoteuses il y a dix ans. Il s’agit des coffee shops qui prolifèrent au-delà des quartiers ultra gentrifiés. Un peu comme les tote bags, on continue à en produire sans se demander ce qu’on en fera demain. Café Shin n’est pas fait du même bois puisque sa cheffe – qui est d’origine coréenne – et Julien ont largement puisé leur inspiration dans les coffee shops de Séoul.
Ainsi, derrière les impondérables qu’on retrouve dans la plupart des établissements parisiens aux murs faussement décrépis, quelques pépites archi gourmandes à cheval entre la boisson et le dessert. Shin propose des boissons travaillées avec du sésame noir, de la patate douce violette ou encore des infusions au yuzu, gingembre ou sarrasin toasté. Pour les accompagner, pâtisseries et kimbap préparés à la minute. On a récemment goûté le fondant au matcha mais les gens raffolent du cookies classique, des financiers garnis de fruits rouges et du croffle, un mix entre le croissant et la waffle à fort potentiel de viralité sur les réseaux. Pour ne rien gâcher, le lieu a été pensé par le studio Uchronia, mené par l’architecte d’intérieur Julien Sebban qui a installé au centre du café une cuisine ouverte construite en forme d’Hanok, autrement dit des petites maisons traditionnelles coréennes.
Ouvert tous les jours (sauf le lundi) de 8h30 à 18h, les week-ends de 11h à 19h.