La rentrée artistique nous réserve de belles surprises. Et la Galerie Kamel Mennour y contribue pleinement en présentant le travail de l’algérien Dhewadi Hadjab, qui voyage entre peinture, photographie et danse pour donner à voir des toiles hyperréalistes, aux formats hors normes, qui invitent à plonger dedans. « Acte I : vaciller »… Nous comprenons le déséquilibre, l’inconfort, le point de bascule propre à chaque danseur qui cesse son mouvement. Nous, au contraire, on voudrait y entrer, et s’inviter dans la lascivité ou la virtuosité des corps qui cherchent le bon geste.
L’artiste algérien est habité par l’univers de Pina Baush, la chorégraphe qui invente et sacralise la danse-théâtre, inscrite dans un réel toujours teinté d’onirisme. Il s’inspire également d’amis de la scène dansée algérienne, qu’on pourrait deviner derrière les silhouettes qui déposent sur le canapé, pièce centrale des œuvres, leur sincérité, sans filtre de la représentation. Des moments suspendus, fébriles, dans lesquels à tout instant on peut s’engouffrer.